Recherche L'innovation au service du végétal en ville
Au Salon du végétal, Astredhor a consacré sa traditionnelle matinée technique aux nouveautés destinées à l'agriculture urbaine.
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L'Institut technique de l'horticulture a présenté quelques-uns de ses travaux de recherche sur l'agriculture urbaine, lors du Salon du végétal, à Angers. Le végétal en ville prend différentes formes : parcs, jardins, massifs, mais aussi fermes urbaines au sol, en toiture ou high-tech. Dans ce cadre, les stations étudient de nouveaux modèles économiques, techniques de production, ou gammes végétales.
L'éclairage Led permet ainsi de s'affranchir de la lumière du jour. Oscar Stapel, responsable de la station Stepp, a abordé leur potentiel dans les productions végétales intensives. La station bretonne réalise, en collaboration avec deux autres stations Astredhor, des essais en production hors-sol sous serre en verre pour évaluer l'intérêt de la technologie en horticulture. Les réponses des végétaux diffèrent en fonction de la composition du spectre lumineux émis par les Leds (compacité, floribondité, couleur...). « La lumière naturelle semble masquer certains effets bénéfiques de l'éclairage complémentaire Led », souligne Oscar Stapel. Les Leds expriment toutes leurs potentialités dans des productions totalement fermées et isolées de leur environnement, par exemple les « plants factories » qui nécessitent d'importants investissements.
Techniques de production et circuits de distribution
La station Arexhor Grand Est a mené une expérimentation visant à comparer la production en pot d'une gamme de plantes aromatiques avec une production aéroponique, c'est-à-dire sans support, les plantes étant alimentées par pulvérisation sur les racines d'une solution nutritive. Avec un goût majoritairement conservé, l'aéroponie améliore la masse fraîche et la vitesse de croissance. Un débouché possible pourrait être la fourniture de plants à destination des restaurateurs munis « d'urban cultivator ». « Reste encore à évaluer les implications réglementaires, car il s'agit de produits alimentaires », conclut Marie-Anne Joussemet, directrice de la station.
Solenn Le Gall (Florysage-Arexhor Seine-Manche) a présenté une synthèse des travaux des stations sur l'adaptation des végétaux aux contraintes de la végétalisation des murs et toitures, avec une sélection des meilleures variétés adaptées à chaque nouveau type de plantation.
La matinée s'est terminée par l'intervention de quatre étudiantes ingénieurs de dernière année d'Agrocampus Ouest, dans le cadre de la chaire partenariale signée avec Astredhor, sur le thème : « Avantages, inconvénients, opportunités et menaces des circuits de distribution choisis par les horticulteurs et pépiniéristes ». Après une présentation de la méthodologie, elles ont pris pour exemple deux des onze circuits analysés : les GMS (Grandes et moyennes surfaces) et la vente à distance. L'objectif de cette étude est d'estimer les barrières d'entrée des divers circuits et les atouts nécessaires pour s'y positionner ; elle aboutira à la réalisation de fiches de synthèse par circuit à destination des producteurs.
Valérie Vidril
Les Powerpoints des interventions sont disponibles sur www.astredhor.fr
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